Global Reporting initiative (GRI) a récemment publié ses nouvelles lignes directrices en reporting développement durable, qui s’appeleront ‘G4’. L’organisme espère que le reporting se concentrera maintentant sur ce qui compte le plus pour les organisations et leurs parties prenantes, tout en réduisant la charge de travail afférente aux aspects moins pertinents. Effectivement, le mot pertinence se trouve au coeur de la norme G4, dans laquelle le périmètre de ce qui doit être rapporté est déterminé par une étude de pertinence.
Ceux qui sont familiers avec les lignes directrices G3 et G3.1 remarqueront que les niveaux d’application (A, B ou C) sont disparus. Dorénavant, il sera possible de produire un rapport de base (‘core report‘) ou un rapport complet (‘comprehensive report‘) conformément à la norme. Un rapport de base prendra en compte une liste abrégée d’éléments d’information requis, surtout au niveau de la gouvernance, et un seul indicateur sera suffisant pour chacun des aspects jugés pertinents. Un rapport complet fournira des informations pour tous les éléments d’information requis et pour tous les indicateurs des aspects considérés pertinents.
Il est à noter que dans le cas des industries faisant l’objet d’un supplément sectoriel, le reporting doit couvrir l’ensemble des aspects pertinents inclus dans le supplément. La conversion des suppléments pour les arrimer à la norme G4 sera complétée au cours des prochains mois.
Dans l’esprit du mantra ‘est-ce que c’est pertinent?‘, les nouvelles lignes directrices mettront l’accent sur la chaîne d’approvisionnement. D’abord, une description de la chaîne d’approvisionnement sera incluse dans le profile de l’organisation. Ensuite, une description des mécanismes de sélection des fournisseurs et des actions prises pour atténuer les risques sera fournie pour les éléments pertinents de la chaîne d’approvisionnement.
Parmi les autres changements significatifs, on compte:
– une marche à suivre plus détaillée pour les éléments d’information requis;
– des nouveaux éléments d’information, comme le rôle des hauts dirigeants et du conseil d’administration dans l’élaboration et la surveillance de la stratégie de développement durable, ainsi que leur compétence à mettre en oeuvre cette stratégie. Ceux-ci ne sont pas requis pour un reporting de base;
– sont aussi proposés pour un rapport complet, des éléments d’information sur les politiques de rémunération des hauts dirigeants et des membres du conseil, ainsi que sur l’éthique et l’intégrité;
– la révision par une tierce partie, bien qu’encore recommandée par GRI, ne donnera plus la mention ‘+’ au niveau d’application du rapport.
Les lignes directrices ne feront finalement pas référence à la cartographie de la chaîne de valeur, ce qui surprendra ceux qui ont révisé la version préliminaire de la norme l’automne passé. Il est toutefois à noter que l’utilisation de techniques similaires sera nécessaire à la réalisation d’une étude de pertinence.
Il fera grand plaisir à ÉEM d’aider votre organisation avec son étude de pertinence, ou de vous appuyer dans l’amorce de votre reporting en responsabilité sociale corporative.
Téléchargez les lignes directrices G4 en anglais ici.