Une nouvelle politique énergique pour le Québec

En date du 7 avril, le gouvernement du Québec a dévoilé sa Politique énergétique 2030, dont les grandes lignes semblent prometteuses.

– L’élimination de l’utilisation du charbon thermique et la réduction de l’utilisation des produits pétroliers de 40%;

– L’augmentation de 15% de l’efficacité énergétique de l’économie, en considérant que le Québec prévoit utiliser en 2030 la même quantité d’énergie qu’en 2015, tout en augmentant sa productivité; et

– L’augmentation de 25% de la disponibilité d’énergie renouvelable, y compris une utilisation accrue de la biomasse comme source d’énergie.

Note : les cibles font référence à l’année de base 2013

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Avec la Caisse de dépôt qui annonce l’arrivée imminente d’un système de transport léger sur rail à Montréal et le support financier du gouvernement fédéral dans des projets d’infrastructures verts, la transition vers une économie sobre en carbone semble bel et bien débutée. ÉEM veillera avec intérêt sur le dépôt du premier des trois plans d’action de 5 ans qui est prévu avant l’été et qui entraînera sans doute des changements à la réglementation. Selon le document de la nouvelle politique :

« L’efficacité énergétique, la substitution énergétique et les changements comportementaux sont les trois piliers d’une transition énergétique réussie. Ces piliers sont réunis, par exemple, lorsqu’une société de transport collectif choisit, simultanément, d’améliorer ses services pour atteindre une nouvelle clientèle, de remplacer ses véhicules au carburant diesel par des autobus électriques et de soutenir l’amélioration continue de la performance énergétique de ses nouveaux véhicules afin de consommer moins d’électricité. »

La Politique énergétique 2030 affirme être en mesure de réduire de 18% les émissions de gaz à effet de serre du Québec par rapport à 1990. Avec une réduction de 8,5% déjà en main, cela s’additionne à une réduction de 26,5%. Afin d’atteindre l’objectif global du Québec, qui est de réduire de 37,5% les émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2030, un complément important de 10% devra venir de réductions non énergétiques. Ensuite vient le défi relié à l’atteinte des objectifs à long terme fixés à la COP21, suite aux recommandations de l’IPCC visant une réduction de 80% à 95% d’ici 2050. Pour plus de détails, nos clients sont invités à lire le document d’information d’ÉEM concernant la transition vers une économie sobre en carbone, publié en janvier dernier, et de nous contacter afin d’optimiser leur démarche de responsabilité sociale d’entreprise afin d’opérer cette transition.

Un fait saillant pour nos clients : le gouvernement annonce la mise en place d’un guichet unique pour gérer la transition vers une économie à faible émission de carbone : Transition énergétique Québec (TEQ). Ses responsabilités incluront l’allocation des fonds collectés à partir du système de plafonnement et d’échanges des droits d’émissions des gaz à effet de serre du Québec (les Fonds verts) qui est entré en vigueur au début de 2015. Nous pouvons nous attendre à une meilleure accessibilité à l’aide financière pour les entreprises qui désirent entamer des projets plus ambitieux pour réduire leur gaz à effet de serre ou innover sur le plan de l’efficacité énergétique.

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